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Les Spectacles de la Foire.
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encore' rendu audit fpectacle entre quatre heures et demie et cinq heures du foir étant très-ivre et hors d'état de danfer fur le théâtre; ayant voulu lui faire quelques repréfentations et s'oppofer à ce qu'il remplit une place dans les ballets, il s'eft encore répandu contre eux en mauvais propos. Pourquoi ils ont cru devoir requérir qu'il fût conduit par-devant nous.
Signé : Hamoir; Malter; Mutel.
Eft auffi comparu par-devant nous le lieur François-Jofeph Georges, dan-leur audit fpectacle, logé chez ion père place Maubert : Lequel nous a fait plainte et dit que cejourd'hui arrivant audit fpectacle, ledit fleur Malter lui a porté un coup de canne et lui a fait plufieurs infultes, le traitant de poliflbn et d'homme ivre, ce qui n'étoit pas vrai et ainfi qu'il en fournira la preuve; qu'allant pour entrer dans fa loge à l'effet de s'habiller pour paraître fur le théâtre, le fleur Malter, piqué de ce que lui comparant avoit été ce matin porter des plaintes contre lui à M. le chevalier Dubois, a pris fa canne, et en voulant porter un coup de poing au comparant, il lui a caffé le verre de fa montre qu'il tenoit à la main pour prouver qu'il n'étoit pas heure paffée de fe rendre au fpectacle et l'a empêché de danfer et l'a fait arrêter par lelieur Hochereau. Dont et de quoi il nous a fait la préfente plainte.
Signé : Georges; Mutel.
Ce fait, attendu, que ledit fleur Georges, même en notre préfence, s'eft répandu en propos injurieux et indecens contre lefdits fieurs Malter et Hamoir, et pour l'exécution des ordonnances du Roi concernant les fpectacles, nous avons laiffé ledit Georges ès mains du fleur Hochereau qui s'en eft chargé pour le conduire aux prifons du For-1'Ëvêque (i).
Signé : Mutel; Hochereau.
(Archives its Comm., n° -$75.)
II
L'an 1779, *e Jeuc^ 18.novembre, fix heures et demie du matin, eft venu en l'hôtel et par-devant nous Louis-Michel-Roch Delaporte, etc., François Mallon, fergent du guet de polie au marché St-Martin : Lequel nous a dit qu'il conduit devant nous un particulier qui ie plaint de ce qu'une fille, qui n'eft point arrêtée, lui a volé une montre, des boucles d'argent et un manchon.
Signé : Masson.
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(i) Voici quelle était la composition du spectacle des Variétés-Amusantes, Ie 22 août 1779. On jouait à la foire Saint-Laurent : la 9» représentation de Qui compte sans son hâte compte deux fois, ou l'Avocat Chansonnier, proverbe de Dorvïgny, cn un acte, précédé da Amours de Montmartre, tragédie burlesque en vers, par Fonpré de Fracansalle, et des Protégés d'Apollon, pièce en un acte, du meme auteur, avec ses divertissements. Rue de Bondy, après souper, on donnait : les Consultations, comédie en un acte, par des Buissons, avce un divertissement, suivi dc : Us Battus payent l'amende, pièce par Dorvigny. ' * ■
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